L’évaluation du cabinet, la cession ou l’acquisition
Le choix du thème du Juribook 3, qui traite cette fois de la valorisation du cabinet d’avocats, et des conseils au cédant ou à l’acquéreur avocat, n’est pas anodin.
Si nous acceptons enfin, et après des années de sollicitations répétées, de partager une expérience de plus de 13 ans sur le sujet, et partant, de livrer une méthodologie et une base de données uniques, c’est que nous avons acquis la certitude qu’il était nécessaire de mieux préparer les acteurs susceptibles de recourir à ces méthodologies.
La valorisation constitue en effet souvent un frein à la mutation qu’il devient nécessaire de fluidifier compte tenu de l’évolution du marché.
Ces acteurs, qu’ils soient cédants, cessionnaires, en phase de rapprochement, en phase d’association ou de départ, ont majoritairement des visions tronquées de la valeur, faute probablement d’avoir une conception claire des réalités économiques et financières, au-delà, des contraintes liées à la cession à l’acquisition et à la valorisation elle-même. Le marché, est en effet, tout à fait opaque.
Le cédant est bien souvent animé d’une ardeur toute naturelle à sa position de créateur, de développeur et d’entrepreneur. Sa structure est belle, emplie d’opportunités (non toujours avérées), il survalorise souvent le fruit de ses efforts passés qui ont servi à la création de son fonds civil, dont il oublie parfois de mesurer la pérennité. Il est généralement « accroché à son œuvre », quand celle-ci de surcroît, ne constitue pas une bouée de sauvetage à son futur financier, un complément de retraite, ou pourquoi pas, un espoir de demeurer encore un peu, au sein d’un navire qui reprendra le vent avec l’arrivée de nouveaux projets…Enfin, il anticipe encore trop peu les délais nécessaires à la cession ; ces délais étant d’une part dictés par les contraintes de la fiscalité de cession en vigueur, mais également par celles que nécessite la recherche d’un cessionnaire de qualité.
Le cessionnaire quant à lui, est armé de l’évidente prudence de l’investisseur, parfois de la méfiance accrue de l’avocat. Il ne voit que le futur, et c’est bien normal, est réticent à la mesure du passé, l’oubliant presque trop. Il est habituellement peu aguerri à l’évaluation, se trouve débordé et dans la difficulté de dégager du temps lorsqu’il faut l’investir dans le projet. Il est soucieux du résultat immédiat, maitrise peu les options de retour sur investissement, ne connait que mal les méthodes de valorisation et oublie presque toujours qu’un projet de rachat se mesure à l’aune d’un projet de création ex nihilo ou d’un projet de développement d’une branche d’activité complète ; partant il oublie de quantifier le « coût de remplacement » ce qui lui devient préjudiciable.
Les négociations sont ardues, les débats sur la valeur, mais également sur l’accompagnement, les délais, le projet, sont souvent difficiles à maitriser. Or, quelques clarifications, de la méthode et des références marchés et techniques permettraient sans souci de simplifier les négociations.
Voilà ce qui nous a conduits à la rédaction du Juribook n°3 : « Avocats, valoriser, céder, acquérir son activité » – Ed. 2017. Notre souhait est d’apporter des outils actuellement manquants, mais également de synthétiser les bonnes pratiques et de faire état des écueils que nous avons pu croiser depuis 13 années.
Afin de commander notre Juribook n°3, n’hésitez plus, cliquez ici.
Et pour davantage de lecture, nous invitons à prendre connaissance de l’article rédigé par Le Village de la Justice